lundi 15 décembre 2014

Les Enfants d'Auschwitz



Les Enfants d'Auschwitz

Chanson française – Les Enfants d'Auschwitz - René-Louis Lafforgue - 1966




René-Louis Lafforgue
(1928-1967) - Auteur, Compositeur, Interprète

Né à Donostia – Saint Sébastien (Euzkadi). À la fin de la Guerre Civile espagnole ses parents doivent se réfugier en France. Auteur et chanteur libertaire, au début des années 1950 il interprète ses compositions dans les cabarets.
En 1956, il se fait connaître du grand public avec "Le Poseur de rails", et surtout avec "Julie la rousse", chanson pour laquelle il obtient le Grand Prix du Disque. Il poursuit dans cette veine, sans trouver le même écho auprès du public avec ses titres suivant : "Ça c'est chouette" (1958), "Grand Manitou" (1961), "L’École buissonnière" (1963), "Les Enfants d'Auschwitz" (1966).
Il ouvre un cabaret rue de l'Arbalète à Paris, L’École Buissonnière, du nom d'une de ses chansons. Sa femme continue un temps de le diriger après sa disparition dans un accident de voiture.


Quand le matin mon fils, mon gars,
Je te vois haut comme trois pommes
Me tendre les bras, mon bonhomme,
En riant pour rien aux éclats.
En te voyant mon gars, mon fils,
Je revois les enfants d'Auschwitz.

Toi mon garçon, sang de mon sang,
Chaque instant, chaque heure qui sonne,
Tu en uses mieux que personne
En mille et un jeux innocents.
Lorsque tu joues mon gars, mon fils,
Je repense aux enfants d'Auschwitz.

Pierrot gourmand, cuiller en main,
Croisant un pot de confiture,
Tête à tête avec l'aventure
Tu n'attends jamais à demain.
Quand tu manges mon gars, mon fils,
Je pleure les enfants d'Auschwitz.

Capitaine, si ton bateau
Fait naufrage dans la baignoire,
Ce n'est jamais la mer à boire
Je mets toujours le nez dans l'eau.
En te lavant mon gars, mon fils,
Je lave les enfants d'Auschwitz.

Marchand de sable quand tu dors,
Le rêve est toujours au bout de ton pouce ;
La Grande Ourse sur ta frimousse
Tisse pour toi la Toison d'Or.
En te berçant mon gars, mon fils,
Je berce les enfants d'Auschwitz.

Un million trois cent mille morts,
Cent soixante heures sur le qui-vive.
J'ai parfois le cœur qui s'enjuive
Quand j'entends ce confiteor.
En toi mon gars, par toi mon fils,
J'embrasse les enfants d'Auschwitz.





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