MARCHE 1945
Version
française – MARCHE 1945 – Marco Valdo M.I. – 2014
Texte
d'Erich Kästner, composé à l'époque de son engagement dans les
productions de cabaret littéraire à Die
Schaubude
de Munich (1945-48).
Musique d'Edmund Nick (1891-1974),
compositeur et directeur musical allemand
Allemagne,
1945. Une route de campagne. L'épave d'un char dans un champ. Une
jeune femme vêtue avec des vêtements d'homme, une vieille veste et
un sorte de pantalon usé, en chemin vers on ne sait où. Tout ce qui
lui est resté : un sac à dos, une valise et la tête encore sur le
cou, seulement la vie, sur le fond d'une Allemagne détruite…
Au
cours des trente dernières semaines
J'ai beaucoup erré par les
forêts et les prés.
Et ainsi ma chemise a crevé,
À ne plus
pouvoir la mettre.
Je portais des souliers sans semelle,
Et mon
sac à dos est mon seul bagage.
Les Polonais ont pris mes meubles
Et
la Dresdner Bank, mon argent.
Sans patrie et sans famille,
Sans
avenir, sans présent,
Voilà bien la fameuse
À
gauche, deux, trois, quatre,
À gauche, deux, trois –
Ici est
ici ! Je n'ai rien d'autre :
À gauche, deux, trois, quatre,
À
gauche, deux, trois –
Si j'ai ma tête, moi j'ai encore ma
tête
Solidement plantée sur mes épaules.
Je
suis une plante de grande ville.
Qui ne vaut pas lerche.
Ni
fière, ni brillante, ni exubérante,
Mais plutôt le
contraire.
Quand même, les villes meurent…
Le ciel les a
tuées…
Sous des gerbes de phosphore et d'acier
Pour cela
nous étions assez bonnes.
Si les autres devaient vivre,
Ce qui
durant six ans nous est arrivé –
Mais nous ne voulons pas nous
vanter.
En plus, il n'y a pas de quoi rire.
À
gauche, deux, trois, quatre,
À gauche, deux, trois –
Ici est
ici ! Ce que j'ai, est tout juste :
À gauche, deux, trois,
quatre,
À gauche, deux, trois –
J'ai ma tête, moi j'ai
encore ma tête
Solidement plantée sur mes épaules.
Je
porte des chaussures sans semelle.
Dans mon pantalon, le vent
siffle.
Mais le diable me prendra,
Si je ne trouve pas de
toit.
Aux fenêtres, qui sont
Dans l'obscurité, la lumière
cligne.
Mais pas dans toutes les maisons.
Non, vraiment pas
dans toutes…
Mille ans ont passé
Emportant la moustache et
le chancelier.
Et maintenant il faut : Commencer sans retard !
En
avant marche ! Bientôt, il sera trop tard !
À
gauche, deux, trois, quatre,
À gauche, deux, trois –
Du
Memel au Palatinat, En avant marche, !
Crachez dans la main et
tractez la valise.
À gauche, deux, trois, quatre,
À gauche,
deux, trois –
Nous avons notre tête, nous
avons encore notre
tête
Solidement plantée sur nos
épaules.
Musique d'Edmund Nick (1891-1974), compositeur et directeur musical allemand
Au
cours des trente dernières semaines
J'ai beaucoup erré par les forêts et les prés.
Et ainsi ma chemise a crevé,
À ne plus pouvoir la mettre.
Je portais des souliers sans semelle,
Et mon sac à dos est mon seul bagage.
Les Polonais ont pris mes meubles
J'ai beaucoup erré par les forêts et les prés.
Et ainsi ma chemise a crevé,
À ne plus pouvoir la mettre.
Je portais des souliers sans semelle,
Et mon sac à dos est mon seul bagage.
Les Polonais ont pris mes meubles
Et
la Dresdner Bank, mon argent.
Sans patrie et sans famille,
Sans avenir, sans présent,
Voilà bien la fameuse
Sans patrie et sans famille,
Sans avenir, sans présent,
Voilà bien la fameuse
À
gauche, deux, trois, quatre,
À gauche, deux, trois –
Ici est ici ! Je n'ai rien d'autre :
À gauche, deux, trois, quatre,
À gauche, deux, trois –
Si j'ai ma tête, moi j'ai encore ma tête
Solidement plantée sur mes épaules.
À gauche, deux, trois –
Ici est ici ! Je n'ai rien d'autre :
À gauche, deux, trois, quatre,
À gauche, deux, trois –
Si j'ai ma tête, moi j'ai encore ma tête
Solidement plantée sur mes épaules.
Je
suis une plante de grande ville.
Qui ne vaut pas lerche.
Ni fière, ni brillante, ni exubérante,
Mais plutôt le contraire.
Quand même, les villes meurent…
Le ciel les a tuées…
Sous des gerbes de phosphore et d'acier
Pour cela nous étions assez bonnes.
Si les autres devaient vivre,
Ce qui durant six ans nous est arrivé –
Mais nous ne voulons pas nous vanter.
En plus, il n'y a pas de quoi rire.
Qui ne vaut pas lerche.
Ni fière, ni brillante, ni exubérante,
Mais plutôt le contraire.
Quand même, les villes meurent…
Le ciel les a tuées…
Sous des gerbes de phosphore et d'acier
Pour cela nous étions assez bonnes.
Si les autres devaient vivre,
Ce qui durant six ans nous est arrivé –
Mais nous ne voulons pas nous vanter.
En plus, il n'y a pas de quoi rire.
À
gauche, deux, trois, quatre,
À gauche, deux, trois –
Ici est ici ! Ce que j'ai, est tout juste :
À gauche, deux, trois, quatre,
À gauche, deux, trois –
J'ai ma tête, moi j'ai encore ma tête
Solidement plantée sur mes épaules.
À gauche, deux, trois –
Ici est ici ! Ce que j'ai, est tout juste :
À gauche, deux, trois, quatre,
À gauche, deux, trois –
J'ai ma tête, moi j'ai encore ma tête
Solidement plantée sur mes épaules.
Je
porte des chaussures sans semelle.
Dans mon pantalon, le vent siffle.
Mais le diable me prendra,
Si je ne trouve pas de toit.
Aux fenêtres, qui sont
Dans l'obscurité, la lumière cligne.
Mais pas dans toutes les maisons.
Non, vraiment pas dans toutes…
Mille ans ont passé
Emportant la moustache et le chancelier.
Et maintenant il faut : Commencer sans retard !
En avant marche ! Bientôt, il sera trop tard !
Dans mon pantalon, le vent siffle.
Mais le diable me prendra,
Si je ne trouve pas de toit.
Aux fenêtres, qui sont
Dans l'obscurité, la lumière cligne.
Mais pas dans toutes les maisons.
Non, vraiment pas dans toutes…
Mille ans ont passé
Emportant la moustache et le chancelier.
Et maintenant il faut : Commencer sans retard !
En avant marche ! Bientôt, il sera trop tard !
À
gauche, deux, trois, quatre,
À gauche, deux, trois –
Du Memel au Palatinat, En avant marche, !
Crachez dans la main et tractez la valise.
À gauche, deux, trois, quatre,
À gauche, deux, trois –
Nous avons notre tête, nous avons encore notre tête
Solidement plantée sur nos épaules.
À gauche, deux, trois –
Du Memel au Palatinat, En avant marche, !
Crachez dans la main et tractez la valise.
À gauche, deux, trois, quatre,
À gauche, deux, trois –
Nous avons notre tête, nous avons encore notre tête
Solidement plantée sur nos épaules.
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