dimanche 14 septembre 2014

L'AMOUR AUX TEMPS DU FASCISME



L'AMOUR AUX TEMPS DU FASCISME

Version française – L'AMOUR AUX TEMPS DU FASCISME – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson italienne – L'amore ai tempi del fascismo – Claudio Lolli2000
Paroles de Claudio Lolli
Musique de Claudio Lolli et Paolo Capodacqua
Album: Dalla parte del torto




Un Bongiste est un joueur de bongo Deux bongistes sont deux joueurs de bongo


Bien regarder on marche
Pour ne pas piétiner les lignes,
Toujours compter de un à dix
Avant de faire sauter les
barrières
Regarder en haut, à droite, à gauche,
Comme si c'était important
Attendre en fumant une femme intrigante,
En maugréant pendant plus de deux heures,
Et deux bongistes noirs
Et deux carabiniers
Qui les suivent du regard
Comme s'ils étaient étrangers…
Ce n'est pas de la rage gratuite
Même pas du cynisme
C'est le rythme de Bologne
C'est l'amour aux temps du fascisme.
Faire éclater le tempo entre les mains
Par peur de ne réussir rien et pourtant
Se retrouver dans une espèce de demain
Empli de personnes qui ressemblent à des « gens »,
Aligner des pensées coloriées
Et les lier avec des mots de cristal,
Et mon manteau
Aux bords effilochés
Et ton crépuscule qui devient trop jaune
Et deux laveurs de vitres polonais
Qui lavent du néant,
Parmi tes enfants, tes femmes,
Et ton souffle indifférent…
Ce n'est pas de la rage vraiment
Et même pas de l'arrivisme
C'est le froid de Milan
C'est l'amour aux temps du fascisme.


Voir ensuite tous les villages illuminés
Plus par l’orgueil que par la lumière,
Les blanches maisons filles des collines,
Lovées dans leur silence,
Dans lequel nous allons nous réfugier
Comme des malades en phase terminale
Ces lits blancs, les quelques hôpitaux
Où il est possible au moins d'être mal
Et les deux bongistes noirs,
Vingt carabiniers
Qui battent du pied absorbés
Dans leurs pensées…
Ce n'est de la rage inutile
Ce n'est pas plus du léninisme
C'est le ciel de Rome
C'est l'amour aux temps du fascisme.
Caresser la poésie avec tes doigts
Pour engloutir
Les longs jours de silence,
Boucles blondes enchaînées à une vie,
Plomb d'argent
Au fond de larmes d'absinthe…
Et deux Gitans slaves
Forcés par des clés
À fermer leur violon
Aux sons que tu aimais
Ce n'est pas du désespoir
Et même pas de la douleur
C'est le vent de Bologne,
C'est le fascisme
Au temps de l'amour
Et il n'y a pas de désespoir
Et même pas de la douleur
C'est un voyage en Italie
C'est le fascisme
Au temps de l'amour.

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