LES EMPERLEUSES
Version
française – LES EMPERLEUSES – Marco Valdo M.I. – 2014
D'après
la version italienne de Rino De Michele d'une canzone de la seconde
moitié du XIXième siècle
http://chansonsdumonde.blogspot.com/2014/07/lesemperleuses-versionfrancaise-les.html
Chant
de lutte recueilli par Luisa Ronchini et publié en 1978 dans le
disque « la femme dans la tradition populaire ». Les
« impiraresses », les enfileuses de perles vénitiennes,
travaillaient à domicile pour le « conterìe », les
verreries de Murano. Un travail qui consistait à enfiler des petites
perles de verre ou sur des fils de coton spécial, pour être utilisé
dans l'habillement (des broderies et des colliers), ou bien sur le
fil de fer, pour créer des objets décoratifs. Un métier qui
demandait de la patience et de l'adresse et qui aussi était une des
activités les moins payées, avec une exploitation de la
main-d’œuvre à bas coût qui commençait dès huit ans et se
poursuivait jusqu'à un âge tardif.
Nous
sommes les enfileuses de perles
Nous sommes là le cœur plein
Dans nos veines coule
Le feu du sang vénitien.
Nous sommes là le cœur plein
Dans nos veines coule
Le feu du sang vénitien.
Rien
ne nous arrête
Quand nous sommes en colère
Quand nous sommes en colère
Nous
sommes des femmes qui emperlons
Et
qui emperle a raison
Tout
le jour, on travaille
Comme des machines vivantes
Entre tromperies et privations
Au milieu de mille humiliations.
Comme des machines vivantes
Entre tromperies et privations
Au milieu de mille humiliations.
Nous
sommes des filles qui brûlent
Les plus belles années de leur vie
Pour quelques deniers
Qui ne suffisent pas pour manger.
Les plus belles années de leur vie
Pour quelques deniers
Qui ne suffisent pas pour manger.
Même
notre écope peut le dire
Chaque larme que nous faisons
Chaque perle que nous enfilons
Est une goutte de sueur.
Chaque larme que nous faisons
Chaque perle que nous enfilons
Est une goutte de sueur.
Pour
nous autres pauvres
Il n'y a rien d'autre à faire
Qu'abaisser toujours la tête
Et travailler en silence.
Il n'y a rien d'autre à faire
Qu'abaisser toujours la tête
Et travailler en silence.
Ils nous maltraitent quand nous sommes silencieuses
Si nous nous plaignons
Nous sommes traitées de voleuses
Et jetées en prison.
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