NOUVEL
HUMANISME
Version
française – NOUVEL HUMANISME – Marco Valdo M.I. – 2014
http://www.antiwarsongs.org/canzone.php?lang=it&id=44132
Le futur dont j'ai rêvé
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Ah,
dit Lucien l'âne en tournant la tête, avec un pareil titre, on
dirait une chanson philosophique...
Et
c'en est une, dit Marco Valdo M.I. Je peux te le dire, car je viens
de la traduire. Je peux même ajouter qu'elle devrait en quelque
sorte te ravir, car elle sonne comme un « mea culpa » prononcé au
nom de l'espèce humaine.
En
effet, dit Lucien l'âne, d'un certain point de vue, il y a de quoi.
Mais c'est de la myopie... Peux-tu d'abord un peu préciser ou
détailler ce qu'elle met en avant et ce qu'elle invoque pour ce «
mea culpa » spécifique.
Je
résume, dit Marco Valdo M.I., pour le reste, tu iras toi-même voir
les détails. Elle parle, cette canzone, au nom de l'espèce, elle la
décrit violente – l'espèce de Caïn, destructrice (de sa propre
terre), dépendante (de ses passions et de ses drogues), peureuse
face à la liberté...
Oh,
Marco Valdo M.I., tout cela est sans doute exact, mais, et c'était
le sens de ma remarque sur sa myopie, c'est qu'il y a au cœur de
toute cette réflexion comme une confusion et elle est de taille. Si
toutes ces caractéristiques sont exactes, elles ne concernent pas
toute l'espèce... Souviens-toi de la Guerre de Cent Mille Ans, on ne
saurait mettre dans le même panier – peu importe s'il agit de
personnes ou de groupes, on ne peut mettre dans le même sac les
assassins et les victimes, les destructeurs et ceux qui luttent pour
préserver la planète, les dépendants et les insoumis, les
fanatiques autoritaires et les libertaires... Ce mélange des genres
fait perdre de vue la réalité, noie le poisson et en finale,
empêche toute solution au mal qui est dénoncé.
En
somme, on se lamente sur le destin commun, sans en désigner les
antagonistes et sans voir qu'il pourrait être différent selon
comment on agira – action qui elle-même découle des événements
et des déterminismes de cet antagonisme. Ce que tu suggères, c'est
que l'espèce n'est pas tout entière celle des singes violents,
destructeurs, fanatiques, autoritaires, et pour tenir compte de la
Guerre de Cent Mille Ans, exploiteurs, oppresseurs, avides,
mercantiles...
Et
c'est même une minorité, même si elle entraîne de gré ou de
force, par l'appât du gain ou par la chicotte, une grande partie de
ses congénères. L'espèce humaine n'est pas uniforme... Elle est au
minimum duale – les riches et leurs affidés d'un côté, les
pauvres de l'autre. Les riches avec leur main invisible, leur «
combat pour la vie » (struggle for life), leur confusion, leur
propagande ont intérêt à faire croire que l'homme est
unidimensionnel, qu'il est naturellement intéressé, qu'il est
naturellement conquérant, dominateur, vil, avide, malhonnête...
Alors que tout dans l'Histoire et la préhistoire prouve le
contraire. Sans la solidarité, sans des relations pacifiques,
pacifiées et pacificatrices et non intéressées, sans un sens
commun de ce qui est correct et de ce qui ne l'est pas, sans des
comportements débarrassés d'ambition, d'avidité, de domination, de
supériorité, d'appartenance... il n'y aurait plus eu d'espèce
humaine depuis très longtemps.
Cependant,
Lucien l'âne mon ami, je t'assure que la canzone est critique
vis-à-vis de monde des riches ; elle rêvait d'un autre monde, elle
aspire à un autre monde...
C'est
bien pour ça que j'ai parlé de myopie... En deux mots, ce qui pose
problème, c'est l'unanimisme de l'humanisme ... Cela dit, elle est
très bien, cette chanson. Mais j'arrête là, car il nous faut
reprendre notre tâche qui consiste, comme tu le sais très bien, à
tisser le linceul de ce vieux monde destructeur, dominateur,
mercantile, avide et cacochyme.
Heureusement
!
Ainsi
Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Il
faut un nouvel humanisme maintenant
Car nous sommes les violents
Nous sommes les singes assassins
L'espèce de Caïn
Car nous sommes les violents
Nous sommes les singes assassins
L'espèce de Caïn
Pleins
de nobles motivations, en somme
Mais quel animal est donc l'homme ?
Il détruit et continue à aimer
L'unique terre qu'il peut habiter.
Mais quel animal est donc l'homme ?
Il détruit et continue à aimer
L'unique terre qu'il peut habiter.
Animal
aux instincts troubles
Pris pour des sentiments
Auxquels nous sommes obéissants
Nous, les ombres évanescentes.
Pris pour des sentiments
Auxquels nous sommes obéissants
Nous, les ombres évanescentes.
Car
nous sommes si dépendants
De nos lieux communs, de nos substances
De nos geôliers
Nous voulons être esclave ou dominer
Mais ça ne fait aucune différence
De nos lieux communs, de nos substances
De nos geôliers
Nous voulons être esclave ou dominer
Mais ça ne fait aucune différence
Par
peur de penser et d'être libres
Nous nous soûlons de ridicule gloire
Nous ne voyons même plus l'histoire.
Nous nous soûlons de ridicule gloire
Nous ne voyons même plus l'histoire.
Non,
ce n'est pas le futur
Ce n'est pas le futur
Le futur dont j'ai rêvé
Ce n'est pas le futur
Le futur dont j'ai rêvé
Où
sont les voyages vers les étoiles
Et la justice sociale
Et les élans vers l'Utopie
Du bien-être intégral
Et les machines à soulager la vie
Que le travail ne devait plus voler ?
Le Soleil de l'Avenir est déjà levé
Et il brûle à faire mal
Et la justice sociale
Et les élans vers l'Utopie
Du bien-être intégral
Et les machines à soulager la vie
Que le travail ne devait plus voler ?
Le Soleil de l'Avenir est déjà levé
Et il brûle à faire mal
Non,
ce n'est pas le futur
Ce n'est pas le futur
Le futur dont j'ai rêvé
Ce n'est pas le futur
Le futur dont j'ai rêvé
Non,
ce n'est pas le futur
Ce n'est pas le futur
Le futur dont j'ai rêvé
Ce n'est pas le futur
Le futur dont j'ai rêvé
Quand
j'avais un futur à chanter.
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