mercredi 1 janvier 2014

LA MAISON DU SOLEIL LEVANT

LA MAISON DU SOLEIL LEVANT

Version française – LA MAISON DU SOLEIL LEVANT – Marco Valdo M.I. – 2013
d'après la version italienne de Bernart Bartleby
d'une chanson étazunienne The House of the Rising Sun , ancienne et anonyme.



Paroles d'un auteur anonyme. Probablement – étant donnée l'histoire - la version originale était au féminin.
Mélodie peut-être inspirée de « Matty Groves », ballade anglaise du XVIIième.
Au féminin, dans le répertoire de Joan Baez.
Au masculin – version bien plus connue – dans celui de Woody Guthrie, Pete Seeger, Bob Dylan, Leadbelly et, surtout, de The Animals d'Eric Burdon, leur cheval de bataille, reprise par de très nombreux interprètes. En Italie à signaler la version de Riki Maiocchi avec le titre « Ne le dites pas à ma mère », qui fut censurée par la RAI.
Informations tirées - comme le texte et ses versions - de Musica &Memoria (Musique &Mémoire), à laquelle je renvoie pour une exégèse plus approfondie du morceau.




Chanson qui originairement parlait de filles perdues, prostituées de Storyville, l'ancien quartier réservé de La Nouvelle Orléans connu comme « The District », existant entre 1897 (lorsque le maire Sidney Story l'institua pour défendre le « statut » de la ville, en extirpant la prostitution des rues) et 1917, lorsque une vague moralisatrice venue des sommets de l'Armée en imposa la fermeture.
La devise de Storyville était « Honni soit qui mal y pense », la même que celle du « Très noble Ordre de la Jarrettière » anglaise (14° sec.)…








Les femmes qui entraient à Storyville étaient enregistrées comme prostituées et les bordels - comme celui appelé « The House of the Rising Sun » - devenaient leurs prisons ; le « Soleil Levant » était en réalité le crépuscule de ces vies derrière les murs des bordels…
Une chanson qui m'a rappelé la aussi belle mais moins connue « Katie Cruel », elle aussi très ancienne et célèbre dans la version de la grande et désespérée musicienne et chanteuse étazunienne Karen Dalton.

J'ajoute que, dans sa version la plus connue, celle de 1964, au masculin, d'Eric Burdon & de The Animals, « The House of the Rising Sun » se transforma, peut-être même par sa dévorante et mélancolique mélodie, en une des chansons plus aimées tant des soldats américains sur front du Vietnam que des gars qui sur le « front intérieur » se battaient contre cette guerre…






Chanson contre toutes les formes de guerre militaires ou civiles, elle revêt des formes des plus diverses : originairement, chanson dénonçant la prostitution imposée aux femmes, puis, chanson contre la guerre imposée aux gens et chanson dénonçant les autres formes qui écrasent les humains – le suicide (Riki Maiocchi - NON DITE A MIA MADRE) – pas étonnant qu'elle ait été censurée , la prison (Johnny Halliday – Le Pénitencier) et le chômage (Marco Valdo M.I. – La Fermeture). Le Pénitencier, dont un des auteurs est Hugues Aufray lequel depuis a commis une version plus conforme à The House of Rising Sun sous le titre L'Hôtel du Soleil Levant. (M.V.M.I.)









Il y a une maison à la Nouvelle-Orléans
On l'appelle le Soleil Levant
Elle a détruit tant de pauvres enfants
Et moi, j'en suis une, Maman

Ah ! Si je t'avais écouté maman
J'aurais été chez nous maintenant
Mais j'étais jeune et folle, oh Maman
De suivre ce foutu fainéant

Va dire à ma sœur cadette
De ne pas comme moi faire la bête
Et d'éviter cette maison de la Nouvelle-Orléans
Qu'on appelle le Soleil Levant

Moi, je retourne à la Nouvelle-Orléans
Ma course est presque finie
J'y retourne pour terminer ma vie
Sous ce Soleil Levant


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