mardi 20 août 2013

LA COLLINE

ILS DORMENT SUR LA COLLINE

Version française – Ils dorment sur la colline – Marco Valdo M.I. – 2009 – revue et corrigée 2013
Chanson italienne – Dormono sulla collina – Fabrizio De André e Giuseppe Bentivoglio - 1971



Cette chanson de Fabrizio De André est la première d'un album (intitulé d'un vers de cette chanson : « Ni à l'argent, ni à l'amour, ni au ciel ».) entièrement dédié à une anthologie « Spoon River Anthology » de textes du poète étazunien Edgar Lee Masters (Garnett, Kansas, 1868 – Melrose Park, Pennsylvanie, 1950).
Édité en recueil en 1915, « The Spoon River Anthology » rassemble les épitaphes des habitants de Spoon River, village issu de la fusion imaginaire de Lewistown et de Petersburg, bourgades de l'Illinois.
Comme le signale Riccardo Venturi, c'est une chanson à deux titres : « La Colline » et « Ils dorment sur la colline ».

Par ailleurs, il se confirme qu'il faut toujours se relire... Car, il y a de fortes chances, qu'on ait laissé traîner quelques erreurs. On peut alors se corriger et enlever un peu de la cendre dont il convient de se couvrir le front...

Marco Valdo M.I.



Où s'en est allé Elmer
Qui se laissa mourir de fièvre ?
Où est Herman brûlé dans la mine ?
Où sont Bert et Tom ?
Le premier tué dans une rixe
Et l'autre qui sortit mort déjà de prison.
Qu'en est-il de Charley ?
Qui tomba tandis qu'il travaillait
Du pont et vola, vola sur la chaussée.
Ils dorment, ils dorment sur la colline
Dorment, dorment sur la colline.
Où sont Ella et Kate ?
Mortes ensemble par erreur
Une d'avortement, l'autre d'amour.
Et Maggie tuée dans un bordel
Par les caresses d'un animal ?
Et Edith consumée par un étrange mal ?
Et Lizzie qui mena sa vie
Au loin, et d'Angleterre,
Fut ramenée en ce coin de terre ?
Elles dorment, elles dorment sur la colline
Dorment, dorment sur la colline.

Où sont les généraux
Qui s'agitaient dans les batailles
Avec des cimetières de croix sur la poitrine ?
Où donc les fils de la guerre
Partis pour un idéal
Pour une tromperie, pour un amour fini mal ?
On a renvoyé chez eux
Leurs dépouilles dans des piquets
Étroitement liées pour qu'ils aient l'air entiers.

Ils dorment, ils dorment sur la colline
Dorment, dorment sur la colline.

Où est Jones le musicien
Qui fut surpris par ses nonante ans
Et qui aurait bien joué encore de sa vie ?
Lui qui offrit son visage au vent
Sa gorge au vin et jamais une pensée
Ni à l'argent, ni à l'amour, ni au ciel.
On croirait l'entendre
Remâcher encore les cochonneries
Mangées dans la rue aux heures perdues.
On croirait l'entendre encore
Dire au marchand de liqueurs

«Est-ce toi qui vends ce que j'ai acheté de meilleur ? »

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