ILS
DORMENT SUR LA COLLINE
Version
française – Ils dorment sur la colline – Marco Valdo M.I. –
2009 – revue et corrigée 2013
Chanson
italienne – Dormono sulla collina – Fabrizio De André e Giuseppe
Bentivoglio - 1971
Cette
chanson de Fabrizio De André est la première d'un album (intitulé
d'un vers de cette chanson : « Ni à l'argent, ni à l'amour, ni au
ciel ».) entièrement dédié à une anthologie « Spoon River
Anthology » de textes du poète étazunien Edgar Lee Masters
(Garnett, Kansas, 1868 – Melrose Park, Pennsylvanie, 1950).
Édité
en recueil en 1915, « The Spoon River Anthology » rassemble les
épitaphes des habitants de Spoon River, village issu de la fusion
imaginaire de Lewistown et de Petersburg, bourgades de l'Illinois.
Comme
le signale Riccardo Venturi, c'est une chanson à deux titres :
« La Colline » et « Ils dorment sur la colline ».
Par
ailleurs, il se confirme qu'il faut toujours se relire... Car, il y a
de fortes chances, qu'on ait laissé traîner quelques erreurs. On
peut alors se corriger et enlever un peu de la cendre dont il
convient de se couvrir le front...
Marco
Valdo M.I.
Où
s'en est allé Elmer
Qui
se laissa mourir de fièvre ?
Où
est Herman brûlé dans la mine ?
Où
sont Bert et Tom ?
Le
premier tué dans une rixe
Et
l'autre qui sortit mort déjà de prison.
Qu'en
est-il de Charley ?
Qui
tomba tandis qu'il travaillait
Du
pont et vola, vola sur la chaussée.
Ils
dorment, ils dorment sur la colline
Dorment,
dorment sur la colline.
Où
sont Ella et Kate ?
Mortes
ensemble par erreur
Une
d'avortement, l'autre d'amour.
Et
Maggie tuée dans un bordel
Par
les caresses d'un animal ?
Et
Edith consumée par un étrange mal ?
Et
Lizzie qui mena sa vie
Au
loin, et d'Angleterre,
Fut
ramenée en ce coin de terre ?
Elles
dorment, elles dorment sur la colline
Dorment,
dorment sur la colline.
Où
sont les généraux
Qui
s'agitaient dans les batailles
Avec
des cimetières de croix sur la poitrine ?
Où
donc les fils de la guerre
Partis
pour un idéal
Pour
une tromperie, pour un amour fini mal ?
On
a renvoyé chez eux
Leurs
dépouilles dans des piquets
Étroitement
liées pour qu'ils aient l'air entiers.
Ils
dorment, ils dorment sur la colline
Dorment,
dorment sur la colline.
Où
est Jones le musicien
Qui
fut surpris par ses nonante ans
Et
qui aurait bien joué encore de sa vie ?
Lui
qui offrit son visage au vent
Sa
gorge au vin et jamais une pensée
Ni
à l'argent, ni à l'amour, ni au ciel.
On
croirait l'entendre
Remâcher
encore les cochonneries
Mangées
dans la rue aux heures perdues.
On
croirait l'entendre encore
Dire
au marchand de liqueurs
«Est-ce
toi qui vends ce que j'ai acheté de meilleur ? »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire